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Destruction tumorale percutanée d’une lésion hépatique

Les techniques de destruction tumorale percutanée (DTP) consistent à insérer une ou plusieurs aiguilles à travers la peau, parfois entre les côtes, pour traiter (détruire) un ou plusieurs nodules du
foie, guidé de façon très précise par l’imagerie.
Les techniques les plus utilisées consistent à détruire la ou les lésions par le chaud comme la radiofréquence ou les micro-ondes. Une injection d’alcool peut également être utilisée, on parle alors
d’alcoolisation. L’électroporation irréversible et l’électrochimiothérapie sont des techniques de destruction tumorale non thermique qui consiste à traiter le nodule par des impulsions électriques (+/-
associé à de la chimiothérapie) qui vont détruire les cellules tumorales.
Ce type d’intervention est réalisée sous anesthésie générale, mais elle est également possible sous sédation consciente associée à une anesthésie loco-régionalePage 2 sur 5

Pourquoi faire cette intervention dans le service de radiologie ?

L’intervention est réalisée par un médecin radiologue, assisté d’un personnel paramédical, en salle de radiologie interventionnelle. En effet, c’est l’imagerie médicale (échographie ou scanner) qui
permet au mieux d’atteindre de façon précise la lésion à traiter et de rendre le geste le plus sûr possible.

Alternatives :

Le traitement curatif des lésions du foie peut aussi se faire par chirurgie (résection, voire transplantation hépatique) ou radiothérapie.
Dans votre cas, la destruction tumorale percutanée sous guidage de l’imagerie a été choisie par votre équipe médicale comme étant la plus appropriée. Le nombre de nodule, leur taille, leur localisation
ainsi que le contexte clinique (état de fonctionnement de votre foie, origine des nodules), vos antécédents et votre état général ont été pris en compte pour faire ce choix.

Déroulement de l’examen

Les examens de sang que vous devez faire avant l’intervention :

Avant l’intervention, on pourra vous demander de faire des analyses médicales pour vérifier la fonction de votre foie, de vos reins, que votre sang coagule bien ainsi que des dosages de marqueurs
spécifiques des lésions du foie.

Pour l’intervention :

À l’exception des médicaments que l’on vous aurait précisément demandé d’arrêter, vous prendrez normalement vos autres traitements. Il faudra être à jeun (depuis au moins 6 heures).Page 3 sur 5

Le déroulement de l’intervention :

L’intervention est effectuée le plus souvent sous anesthésie générale. Si l’intervention est faite sous sédation consciente, votre coopération est essentielle : elle contribuera à la rapidité de l’intervention
et diminuera les risques de douleur et de complications. Vous devez rester immobile pendant toute la durée de l’intervention et arrêter de respirer pendant quelques secondes si le radiologue vous le
demande. Le radiologue et son équipe seront à votre écoute et répondront à vos demandes.

La destruction tumorale percutanée comprend 5 étapes principales :

  1. Le repérage de la cible à traiter en échographie ou au scanner. Une injection de produit de contraste pourra être réalisée si elle est jugée nécessaire.
  2. En fonction des conditions anatomiques et notamment des structures avoisinants le nodule, il est parfois nécessaire d’écarter ces structures à risques afin de les protéger de la zone de traitement. On
    parle de « dissection ». Elle peut être réalisée avec du gaz ou des liquides, grâce à une petite aiguille elle-même insérée au travers de la peau entre le nodule à traiter et l’organe ou la structure à protéger.
  3. La mise en place d’une ou plusieurs aiguilles, en fonction de la modalité de traitement choisie, au sein du nodule, au travers de la peau, sous guidage de l’imagerie.
  4. L’étape de traitement qui consiste à délivrer de l’énergie, soit par des ondes de radiofréquence ou des micro-ondes, soit l’alcool, ou encore des impulsions électriques pour l’électroporation dans le
    nodule.
  5. Le retrait du matériel, qui peut s’accompagner d’une cautérisation du trajet afin d’éviter un saignement sur celui-ci.

La durée de l’intervention est variable en fonction du mode de guidage, de la complexité technique et
du nombre de nodule à traiter, allant de 30 mn à 3 heures.

Documents importants

  • Questionnaire consentement que vous avez reçu complété et signé
  • Vos radiographies ou précédents examens en rapport avec votre rendez-vous, pour que votre radiologue puisse interpréter votre examen dans les meilleures conditions
  • L'ordonnance du médecin prescrivant l'acte.
  • La liste des médicaments que vous prenez
  • La CARTE VITALE à jour
  • L'attestation CMU ou ACS
  • La feuille d’accident de travail (si besoin)
  • L’attestation si vous êtes en maladie professionnelle
  • Un moyen de règlement (chèque, CB ou espèces)

Informations importantes

Complications et risques éventuels

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte des risques.

Il est impossible de vous présenter ici toutes les complications possibles mais nous listons ci-dessous les plus fréquentes et/ou les plus graves qui peuvent parfois être rencontrées.

L’échec de ciblage, lorsqu’il est impossible d’atteindre la lésion à traiter, est rare mais possible.

Une douleur de l’abdomen et/ou de l’épaule droite est possible au décours de l’intervention. Des médicaments pour vous soulager pourront vous être administrés par perfusion si nécessaire.

Les traitements de destruction tumorale percutanée peuvent entraîner un saignement sur le trajet de l’aiguille et autour du foie. Ce risque est néanmoins minimisé par la possibilité de cautériser (« brûler ») le trajet de ponction lors du retrait de l’aiguille. Il est donc très rare qu’une complication de ce type soit à l’origine d’une hémorragie nécessitant une transfusion ou une intervention pour arrêter le saignement.

Cette complication estsystématiquement recherchée après la ponction.

En fonction de la proximité de la zone à traiter avec un organe à risque, des complications spécifiques sont possibles (perforation du tube digestif, pneumothorax, …) mais elles sont le plus souvent évitées grâce à l’étape de « dissection ». À ce titre, si une dissection s’avère nécessaire mais que cette dernière est jugée insuffisante lors de l’intervention, le radiologue pourra décider de stopper l’intervention afin de ne minimiser les risques.

Les complications infectieuses, et notamment de la zone traitée sont rares.

Naturellement, les bénéfices attendus de l’examen qui vous est proposé sont largement supérieurs aux risques que cette intervention vous fait courir.

En pratique : prévenez nous en cas de douleur persistante, de gêne respiratoire ou de signes anormaux tels que fièvre, frissons ou majoration d’une douleur au ventre.

Informations complémentaires

Apportez le jour de l’intervention :

  • La demande de votre médecin (ordonnance, lettre, …)
  • Les résultats du laboratoire concernant la prise de sang si cet examen vous a été demandé
  • Le dossier radiologique en votre possession (radiographies, échographies, scanners, IRM, …) sauf s’il a été réalisé dans l’établissement
  • La liste écrite des médicaments que vous prenez
Bon à savoir

Que va-t-il se passer après le traitement ?

Après votre réveil, vous serez surveillé attentivement par le personnel soignant lors d’une hospitalisation dont la durée peut varier en fonction du traitement réalisé et en fonction de votre
tolérance. Des médicaments pourront vous être administrés en cas de douleur. Les recommandations sur le pansement, l’autorisation de vous lever, de boire et manger vous seront données par l’équipe
médicale dont le radiologue fait partie. Cette dernière jugera du moment où vous pourrez sortir de l’hôpital. Si vous avez reçu une injection de produit de contraste, dans les 24 heures qui suivent
l’examen il est conseillé de boire de l’eau pour favoriser l’élimination du produit injecté pendant l’examen (1,5L/j).

Quand saurai-je si le traitement a été efficace ?

Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l’intervention et permettra de vous informer de son déroulement. L’efficacité de la destruction tumorale percutanée est évaluée à distance (environ 4 à 6 semaines après la séance) par imagerie (scanner et/ou IRM) et une consultation.
Le résultat vous sera donné par l’équipe médicale qui vous prend en charge et dont le radiologue fait partie.

Après votre retour à domicile :

Vous ne devez pas conduire pendant les 24 premières heures, éviter les exercices physiques intenses dans les 48 heures suivantes et vous organiser pour, en cas de problème, pouvoir rejoindre rapidement
un établissement de santé.

Les différents centres où sont pratiqués cet examen

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