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Embolisation des hémorroïdes

Cette embolisation consiste à occlure certaines artères rectales pour diminuer le débit sanguin, réduire la dilatation des vaisseaux hémorroïdaires et ainsi diminuer les saignements.

Cette intervention est réalisée sous anesthésie locale. Un introducteur est placé dans une artère du bras ou du pli de l’aine après une anesthésie. Un cathéter (petit tuyau) et un guide y sont introduits, permettant de cheminer dans les artères du corps sous contrôle radiographique jusque dans les artères rectales supérieures. Ces artères sont bouchées à l’aide de petits ressorts (appelés coïls). L’intervention dure environ une heure et demie, elle est indolore et ne présente qu’un faible risque de complication.

Quelles sont les indications de l’embolisation ?

L’embolisation peut être proposée par le radiologue interventionnel ou après consultation gastro-entérologie dans certains cas. Les indications principales sont :
– les saignements importants, récidivants.
– les saignements récidivants chez des patients traités par anticoagulants
D’autres circonstances peuvent également bénéficier d’une embolisation après discussion multidisciplinaire.

Quelle est la durée de l’hospitalisation ? Qu’attendre de l’embolisation ?

L’embolisation des hémorroïdes est réalisée en ambulatoire, sur une journée ou une demi-journée.
Elle permet de diminuer de façon significative les troubles de la maladie hémorroïdaire dans près de 70 % des cas.
En fonction des cas, un complément de traitement peut être réalisé.

Déroulement de l’examen

Les examens de sang que vous devez faire avant l’intervention (en cas d’embolisation programmée) :

Avant l’examen, on pourra vous demander de faire des analyses médicales pour vérifier que votre sang coagule bien et que vos reins fonctionnent bien.

L’intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale. Votre coopération est essentielle : elle contribuera à la rapidité de l’examen et diminuera les risques de douleur et de complications. Vous devrez rester immobile pendant l’ensemble de l’intervention et arrêter de respirer pendant quelques secondes si le radiologue vous le demande. Si nécessaire, des médicaments pour vous détendre pourront vous être donnés. Durant toute la durée de l’examen, le radiologue et son équipe seront à votre écoute et répondront à vos demandes.

L’embolisation comprend 6 étapes principales :

  1. L’anesthésie locale au point de ponction. Elle provoquera une petite douleur de courte durée.
  2. La mise en place d’un petit tuyau au point d’entrée à la peau (introducteur vasculaire) qui permettra
    d’insérer de façon indolore des tuyaux plus longs (cathéters) permettant de naviguer dans vos artères.
  3. L’exploration grâce aux cathéters de l’artère (ou des artères) cible(s), sous contrôle radiographique à l’aide d’un écran. Ce cathéter servira à injecter un « produit de contraste iodé », qui permettra de visualiser les vaisseaux. Lors de l’injection de ce produit, vous pourrez ressentir une sensation de chaleur, liée au passage du produit dans vos artères.
  4. Après avoir vérifié le bon positionnement du cathéter, le radiologue procède à l’embolisation par injection d’agents destinés à occlure les vaisseaux. Les agents utilisés diffèrent selon la lésion et la configuration anatomique des vaisseaux (spires, plugs, colle, …). Dans certains cas particuliers, le radiologue peut être amené à positionner un « ressort » (stent) permettant d’exclure l’anévrysme tout en préservant la bonne perméabilité de l’artère qui le porte.
  5. Un contrôle sera ensuite réalisé pour vérifier que la (ou les) cible(s) ont bien été traitée(s).
  6. Le retrait du matériel et fermeture du point de ponction par compression manuelle ou mise en place d’un système dédié.

L’embolisation peut prendre de 45 minutes à 3 heures, selon la configuration de l’anévrysme à traiter.

NB : dans certains cas spécifiques, l’anévrysme pourra être traité à l’aide d’une aiguille fine placée directement en son
sein à travers la peau sous guidage de l’échographie ou du scanner. Cette aiguille permet alors d’injecter directement
l’agent d’embolisation dans l’anévrysme afin de le boucher. Le radiologue qui vous prend en charge vous précisera si
vous pouvez relever de cette technique.

Que va-t-il se passer après l’embolisation ?

Vous serez ensuite surveillé attentivement par le personnel soignant. On vous indiquera si vous devrez rester allongé et pendant combien de temps, et à quel moment vous pourrez boire et manger. Dans les 24 heures qui suivent l’examen il est conseillé de boire de l’eau pour favoriser l’élimination du produit de contraste injecté pendant l’examen (1,5L/j).

Les recommandations sur le point de ponction vous seront données par l’équipe de radiologie. L’équipe médicale dont le radiologue fait partie jugera du moment où vous pourrez sortir de l’hôpital.

 

Documents importants

  • Questionnaire consentement que vous avez reçu complété et signé
  • Vos radiographies ou précédents examens en rapport avec votre rendez-vous, pour que votre radiologue puisse interpréter votre examen dans les meilleures conditions
  • L'ordonnance du médecin prescrivant l'acte.
  • La liste des médicaments que vous prenez
  • La CARTE VITALE à jour
  • L'attestation CMU ou ACS
  • La feuille d’accident de travail (si besoin)
  • L’attestation si vous êtes en maladie professionnelle
  • Un moyen de règlement (chèque, CB ou espèces)

Informations importantes

Complications et risques éventuels

Quelles complications peuvent survenir pendant et après l’embolisation ?

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte des risques. Nous vous présentons ici les complications les plus fréquentes et/ou les plus graves qui peuvent parfois être rencontrées.

Localement, au niveau du point de ponction, il peut se produire un hématome qui se résorbera en deux à trois semaines. Tout à fait exceptionnellement, des lésions de l’artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire.

L’échec de traitement (lorsqu’il n’est finalement pas possible d’atteindre la cible) est rare mais possible.
Les suites immédiates de l’embolisation peuvent parfois être marquées par une douleur ou de la fièvre voire de nausées, qui doivent être transitoires. Des médicaments vous seront administrés afin de soulager vos symptômes.

L’embolisation peut conduire à un phénomène d’ischémie (« d’asphyxie ») du (ou des) organe(s) situé(s) en aval du territoire traité (selon la localisation de l’anévrysme traité, cela peut concerner la rate, le tube digestif, …). Ceci peut se traduire par des douleurs ou de la fièvre qui persistent. Dans ce contexte, un abcès peut également parfois se former, pouvant nécessiter secondairement l’instauration d’un traitement antibiotique voire la pose d’un petit tuyau flexible (drain) pour le traiter. Il est rare qu’une complication de ce type rende nécessaire une intervention chirurgicale. Ce même type de complication ischémique peut survenir en cas de migration d’un agent d’embolisation dans les artères ou en cas d’occlusion des vaisseaux suite au cheminement du cathéter.

A distance, la reperméabilisation de l’anévrysme est possible, pouvant, là-encore, amener le radiologue qui vous prend en charge à vous proposer une seconde séance d’embolisation. Sur un plan général, les risques sont dus à l’injection du produit de contraste iodé. L’injection peut entraîner une réaction allergique, généralement transitoire et sans gravité. Des accidents rénaux, sont possibles particulièrement chez certains sujets atteints de maladies fragilisant le rein.

Une complication conduisant au décès est rarissime.

Naturellement, les bénéfices attendus de l’intervention qui vous est proposée sont largement supérieurs aux risques que celle-ci vous fait courir.

En pratique : prévenez nous en cas de symptômes tels qu’une douleur persistante, un hématome au point de ponction ou en cas de signes anormaux tels qu’une fièvre> 38,5°C ou des frissons.

Informations complémentaires

Apportez le jour de l’intervention (en cas d’embolisation programmée) :

  • La demande de votre médecin (ordonnance, lettre, …), si celui-ci est extérieur à l’établissement qui pratique l’embolisation artérielle.
  • Les résultats du laboratoire concernant la coagulation si cet examen vous a été demandé
  • Le dossier radiologique en votre possession (radiographies, échographies, scanners, IRM …) sauf s’il a été réalisé dans l’établissement
  • La liste écrite des médicaments que vous prenez

Pour l’intervention :

A l’exception des médicaments que l’on vous aurait précisément demandé d’arrêter, vous prendrez normalement vos autres traitements. Pour être plus à l’aise, il est conseillé d’aller aux toilettes avant l’intervention. La région que le médecin radiologue devra ponctionner (aine, coude ou poignet) devra être dépilée et l’on vous demandera de prendre une douche le matin de l’intervention. Une perfusion vous sera posée avant l’examen pour pouvoir administrer des médicaments par voie intra-veineuse si nécessaire

Bon à savoir

Quand saurai-je si le traitement a été efficace ?

Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l’intervention et permettra de vous informer de son déroulement. L’efficacité de l’embolisation est évaluée à distance par imagerie (scanner ou IRM) et une consultation. Le résultat vous sera donné par l’équipe médicale qui vous prend en charge et dont le radiologue fait partie.

Les différents centres où sont pratiqués cet examen

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